Contact
auriault.damien(at)gmail.com
Démarche
Au sein de mon travail d’atelier j’explore le champ des possibles de la peinture au travers de l’outil et du mouvement. Je conçois des dispositifs pour mettre en mouvement la peinture, tout en conservant un maximum de simplicité. J'apprécie l'idée de produire avec une économie de moyens assumée. Je focalise pour se faire mes recherches sur les matériaux utilisés et les procédés d’applications.
Mon approche se veut formelle, elle intègre les notions de travail et les outils de production (que je conçois). Les expériences et peintures qui en découlent témoignent d’une recherche plastique et d’un travail de recherche – générés autant par la matérialité du médium que par les propriétés du support. La matière investit aléatoirement les surfaces grâce à une poétique libre et par le mouvement et le flux de l’outil.
Didier Arnaudet
au sujet de l’exposition Peinture Témoin
(Station V, Bayonne)
Damien Auriault a retenu de sa période de graffitis rebelles et sa fréquentation des chantiers, des territoires indéfinis et désaffectés et des murs décrépits, une capacité d’adaptation, la pratique des bombes aérosol, une contre-esthétique du palimpseste et une grande agilité technique. Puis, il a su élargir son univers et entremêler son propre bagage avec des réminiscences du pop art, de l’art optique, des nouvelles tendances de l’abstraction, de la culture populaire, des arts décoratifs et du design. Ce mélange détonant produit un impact visuel certain où une énergie chromatique répond pourtant à des processus rigoureux. La démarche de cet artiste se caractérise aussi par une attention à l’architecture, à l’espace public et à leurs possibilités d’accueillir une inscription artistique.
Damien Auriault a réalisé l’an dernier une proposition picturale pérenne sur le parvis de la Station V et donné ainsi à ce nouveau lieu d’art, installé dans une ancienne station-service, un signal emblématique.
Cette exposition est dédiée à toute l’étendue de ses recherches plastiques et dévoile les protocoles, les contraintes et les expériences nécessaires à cette peinture et à l’exigence de sa composition. Ici, le geste est la marque de fabrique de l’oeuvre. Il applique la couleur, appelle la forme, enchante la surface. C’est lui qui donne le toucher, la texture. C’est sa répétition qui amène la vibration. Il se rend visible, excite la curiosité et ouvre la création à un champ libre d’interprétation.